Chez MissCycy...
 
 


Nouvelle histoire en cours d'écriture, help !


 

Voici donc ma nouvelle histoire. Je la remettrai à jour à mesure des corrections et avancées. Mais j'ai absolument besoin de critiques et d'avis ça m'aiderai énormément !! ( Laïla, Seraf', Maggy si vous m'entendez !)



Prologue :

          Dans un monde reculé, oublié depuis des millénaires, un événement inattendu se produisit. Sortie accidentellement de sa trajectoire lointaine, une comète de glace heurta une planète bleue, la faisant dévier de son axe, et engendra le chaos. L’astre de glace devenu astre de feu, fut rugir sa colère. Obscurité et marbrures rouge sang se succédèrent, puis, enfin, revint la paix. Il fallut du temps à cette petite planète mais, elle avait des ressources et une fois de plus elle prouva sa force. La vie qu’elle portait repris son cours comme toujours, choyée comme un trésor, bercée par le bleu des mers, cajolée par la brise, et naissant dans un cri. 


 

Chapitre 1 :

Accroupie sur le toit glissant, aussi silencieuse qu’un chat, elle attendait le bon moment. La lune déjà haute se reflétait dans ses yeux vert émeraude. Le marchand qui habitait la maison voisine souffla enfin sa dernière bougie. Sans un bruit, Ellyah se redressa et se dirigea vers sa future proie. En quelques bonds elle atterrit sur le rebord de la fenêtre. Elle crocheta habilement le volet et replaça machinalement la longue mèche de cheveux noirs qui s’échappait de sa natte. Dans le silence glacial de la nuit, elle entra et se faufila dans la pièce. Elle pouvait entendre le souffle régulier de l’homme profondément endormi. Elle se pencha au dessus du marchand, et sans la moindre émotion, elle fit glisser la lame froide de son poignard le long du cou de l’homme. Celui-ci ne se réveilla que pour gémir d’effroi, le sang emplissant déjà ses poumons. Il se raidit et s'effondra sur ses couvertures dans un dernier gargouillement. Satisfaite, la jeune femme entama son repérage. L’or qu’elle convoitait devait être entreposé en sécurité dans la chambre du maître des lieux. La pièce était banale, et décorée avec un manque total de goût. Les tapisseries qui couvraient le mur de chaux étaient toutes défraîchies, et les meubles en bois massif auraient bien eu besoin d’être revernis. Après une fouille rapide elle dénicha le coffret derrière un portrait accroché au mur. 

Le retour fut rapide et sa petite escapade de nuit l’avait satisfaite. Le poids conséquent du coffret y était aussi pour beaucoup. Elle se glissa par la fenêtre la plus haute de l’auberge, qu’elle avait laissé entrouverte plus tôt dans la soirée. Discrète comme une ombre elle fila jusqu’à sa chambre et referma soigneusement la porte. Après avoir quitté sa tenue noire et confortable, elle passa une longue robe de satin avant de se couler dans ses draps froids. 



  
          Quand le coq se mit à chanter le lendemain matin, Ellyah se trouvait déjà accoudée au comptoir. Le patron de l’auberge trouvait son établissement inhabituellement calme ces derniers jours. Depuis l’arrivée de la jeune femme en fait. Elle avait demandé une chambre pour la nuit et ce furent les seuls mots qu’elle avait prononcé. Rarement il avait pu voir chez un homme un tel charisme, une telle présence. Mais alors chez une femme… Quasi angoissante, presque dangereuse. Elle était d’une beauté rare, mais aussi froide que la glace. Les clients la regardaient du coin de l’œil, et même les plus hardis, souvent ivres dès l’aube, n’osaient l’aborder. L’ambiance dans la grande salle était de plomb, alors qu’il y a une semaine encore des bagarres éclataient par-ci par-là et des chants paillards résonnaient jusqu’à l’autre bout du quartier.
Après avoir donné deux pièces d’argent au serveur, Ellyah quitta l’auberge. Elle portait à l’épaule son sac de voyage qui contenait les quelques affaires et provisions qu’elle avait emmené dans son voyage. Heureusement que sa petite sortie nocturne avait été payante car ses économies fondaient à vu d’œil. La rue qu’elle venait d’empreinter sentait la crasse et l’humidité. Visiblement cette partie de la ville ne voyait jamais le soleil et ces hautes façades à colombages se couvraient de mousses et de tâches. Le silence pesant n’était troublé que par le claquement de ses bottes à talon sur les pavés.
   - Dites ma jeune dame, ne seriez-vous pas égarée ? dit une voix grave. L’homme, embusqué au croisement suivant, se glissa devant Ellyah et la força à s’arrêter.

   - Vous ne devriez pas vous promener seule, une si belle femme que vous ne… L’homme n’eut pas le temps de finir sa phrase, sa gorge écrasée entre les mains d’Ellyah. Son sourire mauvais mourut sur ses lèvres, et il entendit la jeune femme lui murmurer à l’oreille :

   - Tu ne devrais pas croire que je ne suis que belle… souffla-t-elle froidement. Une violente secousse les fit reculer. Toujours pris au piège, l’homme vit un large sourire se dessiner sur le visage de son bourreau. Un sourire carnassier effrayant. La panique monta en lui et il se dégagea de son emprise d’un violent coup d’épaule. Après avoir reculé de quelques pas il se remit en garde, et ce qu’il vit le paralysa. Son complice venait de s’empaler sur la lame d’Ellyah, qui ne s’était même pas retournée. Il blêmit, bafouilla quelques mots et s’enfuit le plus vite possible en courant.
          La jeune femme se redressa alors lentement, s’assura qu’aucun témoin n’avait assisté à la scène, puis retira d’un coup sec la lame de son poignard qui s’était fichée dans le ventre du complice, qui l’avait attaqué de dos. Du sang lui coulait de la bouche et il avait arrêté de respirer. Une fois la lame retirée il s’écroula dans le caniveau. Il tenait encore dans sa main crispée un chiffon imbibé de chloroforme. Attaquer une femme de dos… ils étaient bien lâches ces deux crétins là… Ellyah jeta un œil au mourant qui se vidait de son sang, elle essuya son poignard sur le gilet crasseux de l’homme, et poursuivit son chemin. Elle atteignit la sortie de la ville et acheta un cheval dans la dernière taverne. L’animal était nerveux mais répondait bien aux ordres. Elle traversa la forêt au galop puis fit une halte vers la mi journée près d’un ruisseau. Après avoir attaché son cheval, elle s’installa sur une vieille souche et mangea ses provisions achetées le matin à l’auberge.
   - Tiens, toi aussi mange, dit-elle en lançant un morceau de pain frais au cheval. Celui-ci recula devant le projectile en couchant les oreilles. Il s’agita nerveusement quelques secondes puis s’en approcha pour le sentir.

   - T’es aussi malin que tu en as l’air mon pauvre vieux. Allé profites-en parce qu’on a encore du chemin à faire avant d’arriver à Meldros.



          Le marteau siffla à quelques centimètres de l’oreille d’un passant.

    - Bordel de merde ! C’est le troisième étau que je bousille cette semaine ! qu’est-ce que tu leur fais le vieux ? Hurla Mice en brandissant un tasseau de bois.

    - Hey calme-toi tu veux ! Sur un autre ton, gamine. Répondit la voix grave et posée du maître maréchal ferrant.

    - Maître Bruneau était un artisan reconnu et respecté. Il tenait un atelier de réparations à Meldros depuis déjà quarante ans, et sa réputation n’était plus à faire. Taciturne, le vieil homme avait étonné tout le monde quand, une vingtaine d’années plus tôt, il avait recueilli une petite orpheline. Lui même avait perdu sa femme quelques années auparavant, emportée par une pneumonie et quand la fillette, en haillon s’était réfugiée dans son débarras, il s’était instantanément pris d’affection pour elle. Dotée d’un caractère épouvantable elle avait pourtant un physique enjôleur. Grande et fine, elle n’en était pas moins forte et habile de ses mains. Elle était rapidement devenue son apprentie et se débrouillait aussi bien qu’un homme. Il la regarda s’égosiller contre son établit en rêvassant. Elle avait les cheveux courts et roux, et des tâches de graisse noire lui barbouillaient la joue. Ses yeux noirs de colère lançaient des éclairs, mais leur couleur vert émeraude était saisissante. Il se dit qu’une jeune femme en salopette de travail aussi caractérielle ne se trouverait jamais un mari. Mais peut être n’en avait-il pas envie finalement, peut être voulait-il garder sa fille rien que pour lui. Un pot en verre qui contenait des clous se brisa au sol et dispersa son contenu dans l’atelier.

    - Oh non mais c’est pas vrai ! je rêve c’est vraiment pas mon jour, je me casse ! Cria Mice en jetant son tablier. Elle sortit comme une furie et claqua la porte. Monsieur Bruneau soupira. Quelle tornade cette petite ! Puis il se mit tranquillement à ramasser les clous éparpillés.

    - Mice traversa la rue d’un pas rageur, et entra dans la taverne.

    - Tu me mets une chope et un steak, et vite pour une fois ! ordonna-t-elle au tenancier bedonnant.

    - Un problème Mice ? lui demanda-t-il.

    - Sale journée…

    - Tu t’appelles Mice ? quel âge as-tu ?

           Étonnée, Mice se tourna vers la femme qui venait de l’interpeler. Elle avait des yeux verts pénétrants. L’inconnue pris le visage de Mice entre ses doigts pour mieux voir ses yeux, également verts…

    - Je me nomme Ellyah, et je suis ta sœur.

    - Que… quoi ? Lâchez moi merde ! Qu’est ce que c’est que cette histoire ? dit-elle en se libérant.

    - Tu as les même yeux verts que moi, et cette tâche dorée à droite de ta pupille. Regarde les miens, tu verras bien. Ellyah avança son visage impénétrable vers sa sœur. Les yeux dans les yeux, une certitude s’empara de chacune des deux jeunes femmes : elles étaient sœurs.

    - Tu m’expliques ? demanda la jeune bricoleuse en se rasseyant sur son tabouret. Tom deux chopes s’il te plait.

     - Bien alors voilà ce que je sais. Mes premiers souvenirs datent de l’orphelinat, d’où je me suis enfui à 12 ans. En partant j’ai emporté une lettre qu’on avait apparemment trouvé dans mon couffin. Dans cette lettre une femme écrivait devoir se séparer de ses deux filles pour leur sécurité. Seulement voilà, ils ont trouvé deux couvertures, et un seul bébé : moi. Ellyah s’arrêta le temps de boire sa bière, et jeta un œil aux alentours. Bref il y a un an, j’ai entendu parler d’une femme aux yeux verts tâchés d’or, qui aurait été égorgée pour je ne quelle sale affaire. Après quelques recherches je n’ai rien pu obtenir, tout a été détruit, aucune trace de son passé. J’ai donc décidé de rechercher la deuxième fillette mentionnée dans la lettre. Et me voilà assise au comptoir d’un bar minable à boire une mauvaise bière avec une caricature de garçon manqué…

    - Oh ça va, laisse moi le temps d’encaisser, répondit-elle en avalant sa troisième bière d’une traite, le regard dans le vide. Elle repoussa le comptoir d’un pied, se pencha en arrière et rota bruyamment.

    - Plus distinguée encore qu’un soldat … soupira Ellyah. Les coudes posés sur le bar, elle perdit son regard dans l’observation d’une goutte de bière qui roulait le long de sa choppe. Le temps semblait ralentir. Une mèche de ses longs cheveux noirs glissa le long de son visage. Elle y glissa ses doigts et joua machinalement avec.

    - Et qu’est-ce-que tu comptes faire ? Finit-elle par demander.

    - Pour le moment, boire.

    - Bien, je repasse te voir demain après midi, ça te laissera le temps de cuver.

           Sur ces mots Ellyah se leva, tira de sa bourse une quelques pièces de bronze, et se retira. Elle loua une chambre minable dans une auberge proche, et entreprit de la rendre confortable. Elle en profita pour faire l'inventaire du contenu de son sac de voyage (...)

  


(à suivre) 


  

 

 


 




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